
Découvrez la méthode norvégienne pour tricoter des motifs uniques
Dans un univers où le tricot demeure un art à la fois traditionnel et innovant, la méthode norvégienne s’impose comme une technique exceptionnelle permettant de réaliser des motifs uniques et authentiques. Répartie entre villages perchés dans les fjords et ateliers contemporains, cette méthode puise ses racines dans un riche héritage culturel qui allie savoir-faire ancestral et adaptabilité moderne. Aujourd’hui, en 2025, tricoter un pull norvégien ne se résume plus à simplement suivre un patron, mais à participer à une expérience créative où chaque geste et chaque motif racontent une histoire singulière. Les marques renommées telles que Phildar, Bergère de France, ou encore Drops Design, s’inscrivent pleinement dans cette dynamique en proposant des modèles et des laines qui rendent accessibles cette tradition à tous les passionnés.
Histoire et évolution des motifs jacquard norvégiens : un héritage vivant à tricoter
Les origines du tricot norvégien plongent leurs racines dans des siècles d’une pratique artisanale intimement liée aux conditions climatiques et à la culture locale. Des fouilles archéologiques à Bryggen, un quartier historique de Bergen à l’ouest de la Norvège, ont révélé des fragments de laine tricotée datant du 16ème siècle, attestant d’une utilisation ancienne de la laine dans cette région nordique. Si certaines hypothèses suggèrent une influence importée, il est incontestable que cette tradition s’est rapidement enracinée dans toutes les provinces, en particulier dans les communautés rurales où le tricot fut d’abord un savoir-faire porté par les populations modestes.
La fin du 19ème siècle marque un tournant notable avec l’industrialisation progressive du tricot. La mise en place de filatures locales a permis aux paysans norvégiens d’optimiser le traitement de leur laine, en déléguant la filature et la teinture tout en conservant le contrôle sur les motifs et la fabrication des vêtements. Ainsi, la production artisanale s’est muée en industrie où la qualité et la singularité des motifs jacquard norvégiens, précisément ceux de la région de Setesdal ou de Selbu, sont devenus des symboles de la Norvège à travers le monde.
La seconde moitié du 20ème siècle et l’après-guerre voient l’émergence d’une documentariste, Aagot Noss, dont le travail a profondément marqué la reconnaissance du tricot traditionnel. En parcourant vallées, fjords et montagnes, elle a recueilli des données sur les costumes et motifs, assurant ainsi leur préservation. Son engagement a inspiré les grandes maisons et créateurs de laine tels que Lang Yarns, responsables aujourd’hui de la valorisation de ce patrimoine au travers de collections contemporaines qui ne cessent de séduire.
En parallèle, la modernisation des outils et la vulgarisation des tutoriels – notamment grâce aux plateformes comme Drops Design ou Phildar – ont permis d’étendre l’accès à ces techniques et à leurs motifs iconiques. Ces pédagogies numériques intègrent des explications détaillées pour maîtriser le jacquard norvégien, favorisant ainsi la pérennisation de ces savoir-faire, tout en invitant les amateurs à revisiter les motifs ancestraux sous des formes innovantes.
Les éléments caractéristiques du jacquard norvégien : motifs, couleurs et méthodes d’exécution
Le tricot méthode norvégien se distingue par son utilisation spécifique du jacquard, une technique consistant à tricoter des motifs bicolores ou multicolores de manière à créer des dessins élaborés sur toute la surface de l’ouvrage. Typiquement, les motifs utilisés dans ce style de tricot s’inspirent directement de la nature et du folklore local. On reconnaît aisément le selburose, une étoile stylisée, symbole d’une rose et d’une tradition enracinée à Selbu, ou encore les dessins de flocons de neige, animaux nordiques et formes géométriques complexes.
L’usage limité à trois couleurs principales souvent sobres, mêlant noir, écru et rouge profond exclut cependant les nuances vibrantes que l’on peut observer dans d’autres traditions comme le tricot islandais. Néanmoins, cette palette classique s’infuse peu à peu d’innovations où les marques comme Bergère de France ou Sirdar trouvent le moyen d’intégrer des teintes plus variées, donnant un souffle contemporain tout en respectant le caractère sobre et élégant des pièces traditionnelles.
Techniquement, la méthode norvégienne ne se contente pas d’un simple jacquard. Le tricot continental est privilégié, caractérisé par la tenue du fil dans la main gauche notamment lors des mailles envers, ce qui facilite la fluidité du mouvement tout en gardant un fil invisible à l’arrière de l’ouvrage. Cette méthode simplifie le travail des côtes et des motifs en alternance maille endroit/maille envers. Les aiguilles spécifiquement adaptées, comme celles du fabricant Addi, équipées d’une finesse et d’une souplesse idéale, contribuent à la précision des dessins.
Techniques et astuces pour tricoter son pull norvégien avec succès
Tricoter un pull norvégien représente à la fois un défi technique et un plaisir créatif. La réussite d’un tel projet dépend souvent d’une bonne préparation et de la compréhension des spécificités liées à cette méthode. La maîtrise du jacquard est primordiale; elle nécessite un contrôle parfait du fil pour maintenir une tension régulière et éviter les flottements disgracieux à l’envers de l’ouvrage.
Les grandes marques telles que Drops Design proposent des modèles gratuits ou accessibles qui guident pas à pas les amateurs dans cette aventure. Par exemple, des moufles Selbu, dont la taille accessible et le nombre limité de couleurs simplifient l’apprentissage du jacquard, constituent un projet idéal pour débuter. Ces moufles, souvent composées de deux couleurs et du fameux motif selburose, permettent de découvrir la gestion simultanée de fils et les contours précis du dessin.
Pour les pulls, comme ceux créés par la maison norvégienne Dale of Norway, ou encore les patrons proposés par Phildar et Les Berges Cathares, plusieurs options s’offrent aux tricoteurs. Le tricot circulaire, notamment, facilite la réalisation de cols et empiècements sans couture en rond, idéal pour afficher fièrement les motifs autour du cou.
Il est également recommandé d’utiliser des aiguilles longues et souples ainsi que des accessoires adaptés comme les compte-rangs, que l’on trouve facilement auprès des fabricants comme Katja ou Lana Grossa, afin d’assurer un confort de tricot plus grand et un suivi précis du motif. Pour ceux qui souhaitent conjuguer tradition et modernité, introduire des touches de couleurs plus vives ou des motifs géométriques revisités peut donner vie à une pièce aussi unique que personnalisée.